lundi 11 juin 2012

Prière pour mes ennemis

Seigneur, enseigne-moi toute la grandeur de ta divinité; enseigne-moi qu'un cœur pur est le don le plus précieux, le repentir la meilleure offrande de réconciliation et l'amour de mes frères le présent le plus magnifique que je puisse t'offrir.
Je viens donc à toi, Être infiniment bon et je t'apporte l'offrande de mon cœur ; et cette offrande est amour et réconciliation.
Je fais ici le vœu, Seigneur, de ne jamais chercher à nuire à celui qui a cherché à me nuire, et de ne jamais maudire celui qui m'a maudit. Je traiterai avec bonté celui qui me hait ; et, plein d'amour, je tendrai mes bras à celui qui m'a repoussé avec haine. Que mon ennemi m'accable d'injures, je le bénirai et ma vengeance sera un nouvel amour.
Dans les jours de l'infortune, j'ouvrirai mon sein à celui qui m'a rejeté du sien, et je sécherai les larmes de celui qui n'aura point voulu voir les miennes.
Je dirai du bien de celui qui me calomniera et j'étendrai un voile sur les fautes de celui qui aura, sans charité, relevé les miennes. Seigneur, c'est là l'offrande d'amour que je t'apporte; reçois-la avec bonté, et envoie, du haut des cieux, bonheur et bénédiction à celui qui me persécute.
Éclaire son cœur et rends son âme encore susceptible d'amour ; alors nous irons, les bras entrelacés, porter nos cœurs sur l'autel de l'amour, en offrande de réconciliation et nous nous écrierons vers toi, Seigneur : « Pardonne-nous nos offenses, comme nous les pardonnons à ceux qui nous ont offensés »
Auteur : Karl Von Eckhartshausen.

jeudi 7 juin 2012

Les Pressentiments chez les animaux
Sans avoir la patience observatrice d’un Fabre ou d’un Michelet, il est élémentaire de constater chez ceux qu’à bon droit nous nommons nos Frères inférieurs, la présence de la divine étincelle que l’homme, dans son orgueil, a jusqu’à présent cru posséder seul.
 Pour qui n’a fait qu’effleurer le domaine de la psychologie animale, la question de l’intelligence chez les bêtes ne se pose pas. Reste la question de développement.
 Il est certain que l’homme tient dans la série des êtres terrestres le plus haut degré de l’échelle intelligente, mais il est facile de voir que parmi les races humaines, parmi les individus d’une même nation, cette intelligence varie et surtout, disons le mot, s’adapte aux nécessités de l’existence.
Le pêcheur Lapon, dans ses solitudes polaires, n’aura pas la même compréhension, ni la même tournure de pensée, que le lazzarone napolitain, ou le coolie chinois. Par analogie on peut penser qu’il en est de même chez l’animal.
 Doué d’un cerveau moins développé que l’homme, c’est-à dire d’un instrument moins parfait, son champ d’action, et par conséquent de pensée, se trouve plus restreint.
 La nourriture, la reproduction, la bataille pour la vie, absorbent presque entièrement les fonctions cérébrales des animaux, mais donnent à leurs sens une acuité singulièrement plus puissante qu’aux nôtres, émoussés par la quiète certitude du pain quotidien et la protection de la propriété par une police organisée.
 L’animal nidificateur, fouisseur, en remontrerait souvent à nos architectes et l’oiseau migrateur sut retrouver son nid estival bien avant que nos pasteurs eussent observé l’étoile polaire.
 Ces observations purement déductives, nous entraîneraient trop loin de la portée de cet article où je ne veux que démontrer, non par des théories, mais par des faits, que les animaux sont capables autant que l’homme, sinon plus que l’homme, de percevoir ces vibrations psychiques de tout ordre que Maeterlinck a matérialisées sous le nom de l’Hôte Inconnu.
 Tous nous avons entendu parler des animaux avertisseurs, tels que : la chouette, le hibou, le chien, qui semblent prévoir l’arrivée de la mort près de nos habitations. Il est évident, que dans beaucoup de cas, la superstition joue un grand rôle, mais souvent aussi, des faits sont venus confirmer ces croyances populaires.
 Je ne puis mieux faire que de citer quelques exemples :
 Une de mes amies habitait Neuilly-sur-Seine, où elle mourut. Son agonie fut troublée par les sinistres hurlements d’un chien du voisinage. Les parents de la malade, désespérés de ne pouvoir faire taire cet animal, calme d’ordinaire, donnèrent l’ordre de lui porter un gigot que l’on venait de préparer. Peine inutile, le chien dédaignant le succulent morceau, continua de hurler à la mort.

Voici une histoire plus extraordinaire dont le héros fut un chat, animal ordinairement moins domestiqué que le chien.
 Une amie avait un couple de chats qu’elle chérissait. Un jour, au cours d’une querelle, le mâle tua la femelle. Mon amie eut dès lors l’horreur du meurtrier de sa préférée.
 Elle le maintint devant le corps de sa victime et lui dit :
 - Ce que tu as fait est si mal que je ne veux plus de toi. Tu vas t’en aller et tu ne reviendras plus jamais ici.
 Elle porta l’animal chez des voisins qu’un mur seul séparait de son habitation.
 - Votre chat sera toujours chez vous, dirent-ils. Pensez qu’il n’existe pas de séparation...
 Mon amie, déjà disposée au pardon, sourit à cette idée. Mais à sa grande surprise et à celle de ses voisins, jamais le chat n’essaya de retourner chez son ancienne maîtresse. Deux ans passèrent ; le mari de Mme X... mourut.
 Le soir, la veuve était au rez-de-chaussée, en compagnie de quelques parents, lorsqu’elle entendit à la porte les miaulements d’un chat.
 Elle ouvrit, et quelle ne fut pas sa stupéfaction en reconnaissant Minet.
 Il entra, flaira les personnes présentes et disparut dans l’escalier. Sa maîtresse l’y suivit ; elle le vit s’arrêter devant la porte de la pièce où reposait le mort. Par respect, elle ne lui ouvrit pas.
 Le chat demeura dans la maison tant que le corps y resta. Puis, après l’enterrement, il retourna chez ses maîtres et jamais ne revint.
 Monsieur M. M. possédait un chien doué de la faculté de pressentir la mort des personnes de la famille. Avant même que la maladie ne vint donner des inquiétudes à l’entourage, la bête se mettait à hurler de façon étrange, si bien qu’on avait fini par remarquer cette prévision et par s’en effrayer.
 M. M. est mort subitement d’une embolie. Or le jour précédent, alors que rien ne faisait prévoir pour l’artiste une fin si proche, le chien se mit à hurler de façon significative.
- Que veut dire cette vilaine bête, se demandèrent M. et Mme M. ? Le lendemain, le peintre était mort...
Effrayée, et injuste aussi, il faut l’avouer, Mme M. fit abattre le chien fatal.
 « Mme C. voyante de Nancy, me conta qu’elle avait possédé une petite chienne.
 Le mari de Mme C. était malade depuis longtemps ; mais alors que son état ne présentait aucun symptôme d’aggravation, la petite bête se blottit soudain sous le fauteuil où il se reposait et se mit à hurler lamentablement.
 - Qu’a donc cette bête, dit le malade, on dirait qu’elle annonce ma mort...
 On le rassura et l’on éloigna l’animal ; mais le lendemain, le mari de Mme C. mourut.

Voici un autre cas :
 L’instituteur B... des Grisons raconte ce qui suit :
 Son frère faisait hiverner un troupeau dans une étable, près d’un précipice où il menait journellement boire ses vaches, et où souvent roulaient des avalanches. Un matin, les vaches refusèrent énergiquement de descendre au ravin. Malgré toute la violence employée, il fallut les ramener à l’étable.
 Lorsque leur conducteur eût attaché ses bêtes, une avalanche croula avec un bruit de tonnerre sur les flancs du précipice, entraînant dans sa chute l’abreuvoir.
 Entre le début de la résistance des animaux, jusqu’au moment où ils se trouvèrent attachés, il s’était passé dix minutes environ. Or, une avalanche, une fois en mouvement, accomplit son trajet en moins d’une minute. Quelle a pu être la cause de la résistance des animaux ?
 L’affolement des bestiaux à Saint-Pierre de la Martinique, avant l’éruption de la montagne Pelée, l’abandon des vaisseaux par les rats avant le naufrage, sont des exemples analogues.
 Le charmant conteur danois, Andersen, avait un ami, un professeur, nommé Lunden, qui souffrait d’une maladie pulmonaire.
 L’administration lui accorda des subsides pour voyager en Italie. Lun­den possédait un chien nommé Amour, un caniche blanc qu’il aimait beaucoup et qu’il confia à Andersen pour la durée de son absence... Andersen accepta cette charge et assura la subsistance du chien sans autrement s’occuper de lui.
 Il rit de sa femme de chambre, lorsqu’un jour, celle-ci lui dit :
 - Amour pressent ce qui arrive à son maître. Il est gai ou triste selon qu’il va bien ou mal.
 - Comment cela, demanda Andersen ?
 - Eh mais, cela se voit bien à sa manière d’être. Pourquoi refuse-t-il parfois la nourriture sans être malade ?
 Pourquoi laisse-t-il pendre la tête tristement quelques jours avant que vous ne receviez de mauvaises nouvelles de M. Lunden ? Le chien sait exactement ce que fait son maître en Italie, et il le voit, car ses yeux ont quelquefois une bien singulière expression...
 A partir de ce moment, Andersen, malgré son scepticisme, observa l’animal. Une nuit, il sentit un contact froid sur sa main. Ouvrant les yeux, il vit le chien devant son lit, lui léchant la main.
 Avec un frisson, il le caressa pour le tranquilliser, mais alors, Amour poussa un hurlement plaintif et se jeta à terre, les quatre pattes étendues,
- A ce moment, raconta par la suite l’auteur, je sus exactement que mon ami était mort. J’en fus si certain, que le lendemain, je remplaçai mon vêtement brun par un costume noir.
 Dans la matinée, je rencontrai une personne amie qui me demanda la cause de ma tristesse ; je lui répondis :
 - Cette nuit, à onze heures vingt-sept, Olaf Lunden est mort... Comme je l’appris plus tard, c’était bien l’instant de la mort de mon ami.
 Je ne discuterai pas la cause, ni le processus de ces facultés si semblables à celles de nos médiums voyants. La science actuelle ne se paie pas d’aphorismes et de dit-on ; elle veut des faits. En voici quelques-uns que je laisse à méditer à nos lecteurs, certaine que nombre d’entre eux pourront m’en citer de nouveaux et d’aussi typiques.

Source : Le Mouvement Spirite Francophone
DEVOIRS DU SPIRITE
Le spiritisme est une science essentiellement morale, dès lors, ceux qui
se disent ses adeptes ne peuvent, sans commettre une inconséquence grave, se soustraire aux obligations qu’il impose.
Ces obligations sont de deux sortes : la première concerne l’individu qui, aidé des clartés intellectuelles que répand la doctrine, peut mieux comprendre la valeur de chacun de ses actes, mieux sonder tous les replis de sa conscience, mieux apprécier L’INFINIE BONTÉ DE DIEU QUI NE VEUT PAS LA MORT DU PÉCHEUR, MAIS QU’IL SE CONVERTISSE ET QU’IL VIVE et, pour lui laisser la possibilité de se relever de ses chutes, LUI A DONNÉ LA LONGUE SUITE DES EXISTENCES SUCCESSIVES.
A chacune d’elles, en portant la peine de ses fautes passées, il peut acquérir de nouvelles connaissances et de nouvelles forces, lui faisant éviter le mal et pratiquer ce qui est CONFORME À LA JUSTICE, À LA CHARITÉ. Que dire de celui qui, ainsi éclairé de ses devoirs envers Dieu, envers ses frères, reste orgueilleux, cupide, égoïste ?
 Ne semble-t-il pas que la lumière l’ait aveuglé parce qu’il n’était pas préparé à la recevoir ? Dès lors, il marche dans les ténèbres, bien qu’étant au  milieu de la lumière, IL N’EST SPIRITE QUE DE NOM.
La charité fraternelle de ceux qui voient véritablement doit s’efforcer de le guérir de cette cécité intellectuelle.
 Dans une nouvelle incarnation, ils comprendront que les planètes inférieures comme la terre, ne sont qu’une sorte d’école mutuelle OÙ L’ÂME COMMENCE À DÉVELOPPER ses facultés, ses aptitudes, POUR LES APPLIQUER ENSUITE à l’étude de grands principes d’ordre, de justice, d’amour et d’harmonie qui règlent les rapports des âmes entre elles et les fonctions qu’elles remplissent dans la direction de l’univers ; ils sentiront qu’appelée à une si haute dignité que celle DE DEVENIR MESSAGÈREDU TRÈS-HAUT, l’âme humaine ne doit pas s’avilir, et se dégrader au contact des immondes jouissances de la volupté, des ignobles convoitises de l’avarice, etc…
Ils comprendront qu’ils ne sont pas seulement obligés à s’améliorer eux-mêmes
MAIS QUE LE SECOND ORDRE D’OBLIGATION DU SPIRITE, découlant nécessairement du premier et le complétant, EST CELUI DE L’EXEMPLE  QUI EST LE MEILLEUR DES MOYENS DE PROPAGATION.
En effet, celui qui est convaincu de l’excellence des principes qui lui sont enseignés et doivent, s’ils y conforment sa conduite, lui procurer un bonheur durable, ne peut, s’il est vraiment animé de cette charité fraternelle QUI EST DANS L’ESSENCE MÊME DU SPIRITISME, que désirer qu’ils soient compris par tous les hommes.
 De là, L’OBLIGATION MORALE de conformer sa conduite à sa croyance et, D’ÊTRE UN EXEMPLE VIVANT, UN MODÈLE COMME CHRIST LE FUT POUR L’HUMANITÉ.
 Il faut faire aimer la vertu en l’entourant du charme de cette bienveillance constante qui attire, captive et montre enfin que LA PRATIQUE DU BIEN EST CHOSE FACILE, qu’elle fait le bonheur intime de la conscience qui s’est rangée sous sa loi, car elle est l’accomplissement de la volonté divine qui nous fait dire PAR SON CHRIST :
« SOYEZ PARFAIT PARCE QUE VOTRE PÈRE CÉLESTE EST PARFAIT ».
Or, le spiritisme n’est pas autre chose que l’application vraie DES PRINCIPES DE LA MORALE ENSEIGNÉE PAR JÉSUS, car ce n’est que dans le but de le faire comprendre à tous, afin que, par elle, tout progresse plus rapidement, QUE DIEU PERMET CETTE UNIVERSELLE MANIFESTATION DE L’ESPRIT venant vous expliquer ce qui vous paraissait obscur et vous enseigner toute vérité : aucune émanation fluidique, BONNE OU MAUVAISE, ne s’échappe du cœur ou du cerveau de l’homme SANS LAISSER QUELQUE PART UNE EMPREINTE.
 Le monde invisible qui nous environne est pour nous ce Livre de Vie où tout s’inscrit avec une incroyable fidélité et LA BALANCE DE LA JUSTICE DIVINE n’est autre qu’une figure exprimant que chacun de nos des actes, chacun de nos sentiments est, en quelque sorte, le poids qui charge notre âme et l’empêche de s’élever ou celui qui amène l’équilibre entre le bien et le mal.
SI NOTRE VIE EST UN BON MODÈLE, NOUS AURONS COMPRIS CE À QUOI LE SPIRITISME OBLIGE.
BUQUOIT Albert