lundi 2 janvier 2012

Fruits du spiritisme




 "Le spiritisme présente cet avantage inappréciable de satisfaire à la fois la raison et le sentiment. Jusqu’ici, ces deux puissances de l’âme ont été en lutte, en perpétuel conflit. De là, une cause profonde de souffrance et de désordre pour les sociétés humaines. La religion, en faisant appel au sentiment et en écartant la raison, tombait souvent dans le fanatisme, dans l’égarement. La science, en procédant dans le sens contraire, restait, sèche et froide, impuissante à régir les mœurs.
Quelle ne sera pas la supériorité d’une doctrine qui vient rétablir l’équilibre et l’harmonie, entre ces deux forces, les unir, leur imprimer une impulsion commune vers le bien ? Il y a, là, on le comprendra, le principe d’une immense révolution. Par cette conciliation du sentiment et de la raison, le spiritisme devient la religion scientifique de l’avenir. L’homme, affranchi des dogmes qui contraignent et des infaillibilités qui oppriment, recouvre son indépendance et l’usage de ses facultés. Il examine, juge librement et n’accepte que ce qui lui paraît bon.
Le spiritisme élargit la notion de fraternité. Il établit par des faits qu’elle n’est pas seulement un pur concept, mais une loi fondamentale de la nature, loi dont l’action s’exerce sur tous les plans de l’évolution humaine, aussi bien au point de vue physique que spirituel, dans le visible comme dans l’invisible. Par leur origine, par les fins qui leur sont assignées, toutes les âmes sont sœurs.
Ainsi, cette fraternité, que les messies ont proclamée à toutes les grandes époques de l’histoire, trouve dans l’enseignement des Esprits une base nouvelle et une sanction. Ce n’est plus la froide et banale affirmation inscrite au fronton de nos monuments ; c’est la fraternité vivante des âmes, qui, ensemble, émergent des obscurités de l’abîme et gravissent le calvaire des existences douloureuses ; c’est l’initiation commune par la souffrance ; c’est la réunion finale dans la lumière.
Avec le spiritisme, cœur et raison, tout a sa part. Le cercle des affections s’étend. Nous nous sentons mieux soutenus dans l’épreuve, car ceux qui nous aimaient durant la vie, nous aiment encore par-delà la tombe et nous aident à porter le fardeau des terrestres misères. Nous ne sommes séparés d’eux qu’en apparence. En réalité, les humains et les invisibles cheminent souvent côte à côte à travers les joies et les larmes, les succès et les revers. L’amour de nos bienaimés nous enveloppe, nous console, nous réchauffe. Les terreurs de la mort ont cessé de peser sur nous."
Extrait du livre "Dans l'Invisible, Spiritisme et Médiumnité" de Léon Denis publié en 1903


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