Écarte de nous ces essaims de paroles,
qui bourdonnent, tourbillonnent
et piquent comme les abeilles,
à l'entour de nos ruches assaillies.
Délivre-nous
du trop grand nombre des sollicitations
et des remises en question.
Permets-nous d'aller en force,
là où les oiseaux se taisent,
où les pas s'assourdissent,
où le ciel lui-même
ne pèse plus sur nos têtes
comme un couvercle flamboyant.
Notre Dieu, donne-nous le silence
comme seul compagnon
pour le moment désirable à nos cœurs. [...]
comme seul compagnon
pour le moment désirable à nos cœurs. [...]
Notre Dieu, visite-nous avec le silence,
toi qui ne parles pas tout le temps, mais qui te tais,
toi qui ne harcèles pas l'humanité, mais qui la laisses être,
toi qui te tiens dans le retrait,
pour que nous vivions dans la détente de ta paix.
Permets que ce silence nous régénère et nous rajeunisse,
pour que nous en sortions,
brillants et parés de neuf,
comme le soleil au matin.
Permets-nous l'interruption recréatrice du silence,
où pourra mûrir une vie rafraîchie.
toi qui ne parles pas tout le temps, mais qui te tais,
toi qui ne harcèles pas l'humanité, mais qui la laisses être,
toi qui te tiens dans le retrait,
pour que nous vivions dans la détente de ta paix.
Permets que ce silence nous régénère et nous rajeunisse,
pour que nous en sortions,
brillants et parés de neuf,
comme le soleil au matin.
Permets-nous l'interruption recréatrice du silence,
où pourra mûrir une vie rafraîchie.
Apprends-nous à nous taire,
quand nous ne pourrions plus que répéter et nous affaiblir.
Apprends-nous à faire taire,
quand nous ne saurions plus que bavarder et envahir.
Apprends-nous à jouir du silence,
qui est le bruissement du monde et le dépliement du cœur.
quand nous ne pourrions plus que répéter et nous affaiblir.
Apprends-nous à faire taire,
quand nous ne saurions plus que bavarder et envahir.
Apprends-nous à jouir du silence,
qui est le bruissement du monde et le dépliement du cœur.
Notre Dieu, toi es la Parole même,
nous te remercions pour le silence,
où nos vies reposent.
nous te remercions pour le silence,
où nos vies reposent.
André Dumas, Cent prières possibles, Paris, Albin Michel, 2000
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